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et le roi ARTHUR
FFLAM DEBARQUE EN BRETAGNE
E COMBAT DU ROI ARTHUR CONTRE LE DRAGON
Repaire du dragon, le Grand Rocher est posé au beau milieu de la plage de Saint-Michel-en-Grève |
Devant lui face à face un animal sauvage avec un œil rouge au milieu du front, des écailles vertes autour des épaules, et la taille d'un taureau de deux ans;
La queue tordue comme une vis de fer, la gueule fendue jusqu'aux oreilles, et armée, dans toute son étendue, de défenses blanches et aiguës, comme celles du sanglier. Il y avait trois jours qu'ils combattaient ainsi sans pouvoir se vaincre l'un l'autre; et le roi allait s'évanouir, lorsque arriva Efflam. Quand le roi Arthur vit saint Efflam, il lui dit:
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NORA, SAINTE PATRONNE DES NOURRICES
Enora
fut bien surprise, le lendemain matin à son réveil, demandant ce qui
était arrivé et ce qu'était devenu son mari. Comme l'eau coule dans les ruisseaux, les larmes coulaient de ses yeux, délaissée qu'elle était, hélas! par son ami et son époux. Elle pleura
pendant toute la journée, sans trouver de consolation à son âme; la nuit elle pleura sans que l'on pût la consoler. Enfin elle s'endormit de lassitude, et eut un songe. Elle vit son mari debout près d'elle, aussi beau que le blond soleil, et il lui disait:
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ne nuit,
les hommes qui étaient sur la mer virent le ciel s'ouvrir; et ils entendirent des concerts qui les ravirent de bonheur. Le lendemain matin, une pauvre femme qui avait perdu son lait vint trouver Enora, portant son petit enfant sur le point de mourir. Elle avait beau appeler à la porte, Enora ne venait point ouvrir; alors elle regarda par un petit trou, et vit la dame étendue morte. Aussi belle que le blond soleil, et toute la cabane éclairée, et près d'elle à genoux, un petit garçon vêtu de blanc.Et elle de courir pour avertir le bienheureux Efflam ; mais la porte de l'ermitage était grande ouverte, et il était mort comme sa femme. Afin qu'on n'oublie point ces choses, qui n'ont jamais été consignées dans aucun livre, on les a mises en vers, pour être chantées dans les églises. |
Les églises dont il est ici question sont probablement celle de Plestin , où l'on voit le tombeau d'Efflam, monument du seizième siècle qui en a remplacé un autre du dixième, et celle de Perros-Guirec, au portail de laquelle un sculpteur des premières années du douzième siècle (…) a représenté la victoire que le roi Arthur remporta sur le dragon de la grève de Saint-Michel, grâce à l'intervention du saint. (…) Le bas-relief de Perros montre Efflam s'avançant et plongeant sa crosse dans la gueule du monstre, tandis que le roi, fatigué, se tient derrière lui, tenant à la main une épée qui semble prête à lui échapper. |
Moins sincère que le poète breton, le rédacteur de la légende latine prétend que la vie du saint a été écrite après sa mort, et même qu'on en a trouvé la lettre dans son tombeau. Cette découverte aurait été faite par un pieux ermite qui balayait par dévotion et ornait tous les dimanches la grotte où priait le bienheureux: des gouttes de sang jaillirent un jour de terre devant lui à l'endroit où se trouvait le corps d'Efflam et le lui indiquèrent. C'est de là qu'il fut transporté dans l'église de Plestin par l'évêque de Tréguier, le 6 novembre de l'an 999, dit-on, avec une pompe digne d'un saint et d'un fils de roi. |
La célèbre croix de la lieu de grève, que la mer recouvre à chaque marée et dont on lui attribue l'érection, peut très bien être un monument de sa foi et de sa sollicitude pour le salut des voyageurs. On voit dans le sable, après les tempêtes, des débris de chênes et de bouleaux, restes de la grande forêt où il habitait. Les arbres de cette forêt étaient encore en telle vénération du temps où fut écrite sa légende latine, que l'auteur assure qu'on n'aurait pas osé en couper un seul, ni même en ramasser à terre une branche pourrie. Selon lui, c'est au saint qu'il faudrait attribuer le culte dont elle est l'objet et les merveilles qui s'y passent (…).
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